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Méthode 50/30/20 : budget tenu même avec un seul salaire

Méthode 50/30/20_cochon

Gérer un budget, c’est un peu comme tenter de garder un panier de linge vide : ça part toujours d’une bonne intention, mais bizarrement, ça déborde en un clin d’œil. Et si on ajoute à l’équation un salaire unique, des enfants qui mangent comme des ogres (surtout à l’adolescence), et des besoins éducatifs à couvrir sans le soutien de l’Éducation nationale, on obtient… le cocktail explosif des familles en IEF.

Mais en IEF ou pas soyons réaliste. En 2025 finir le mois dans le vert est devenu mission impossible pour beaucoup de foyers.

Alors oui, gérer son budget, c’est vital. Mais pas au prix de notre santé mentale. Et c’est là qu’entre en scène la méthode 50/30/20 : une approche aussi simple que solide pour te réconcilier avec tes comptes, sans tableau croisé dynamique ni truc hyper compliqué.

Une méthode qui respire… et qui nous laisse respirer

La méthode 50/30/20 a été popularisée par Elizabeth Warren (et dire qu’elle a failli devenir présidente des États-Unis). L’idée ? Répartir son revenu net mensuel selon trois grandes catégories :

  • 50 % pour les besoins essentiels,
  • 30 % pour les envies et plaisirs,
  • 20 % pour l’épargne ou le remboursement des dettes.

Aucune ligne budgétaire abstraite, du style “divers”. Juste une répartition lisible, réaliste, qui tient compte du fait qu’on est humains, pas des machines.

Et là, tu te dis peut-être : “30 % pour les plaisirs ?!” Oui, oui. Même si tu vis avec un seul revenu, cette méthode t’invite à prévoir du budget pour les petites joies de la vie. Pas mal comme philosophie, non ?

Comment ça se traduit concrètement ?

Méthode 50/30/20

Prenons un exemple simple. Tu vis avec 2 000 euros net par mois. Voici ce que donne la méthode :

  • 1 000 € pour les besoins essentiels : loyer, courses, énergie, assurances, transport…
  • 600 € pour les envies : sorties, livres, loisirs, abonnements, resto (si si, c’est permis).
  • 400 € pour l’épargne ou les dettes : rembourser un crédit, mettre de côté pour les imprévus, préparer un projet…

Et c’est là que l’intérêt de cette méthode saute aux yeux : elle est souple mais cadrée. Tu peux adapter chaque catégorie selon tes réalités, mais elle t’oblige à ne pas tout engloutir dans la nourriture et les factures.

Est-ce que ça marche quand on fait l’école à la maison ?

Oui. Et même très bien! Parce que l’IEF, c’est un peu comme une PME familiale. Il faut planifier, acheter du matériel, financer des sorties, et accessoirement nourrir des cerveaux en pleine croissance (et aussi leurs estomacs).

En suivant la méthode 50/30/20, tu peux inclure :

  • dans les 50 %, les frais de cantine faits maison (alias les courses), le chauffage (parce que bon, apprendre avec un bonnet ça va deux minutes), et les transports pour les activités régulières.
  • dans les 30 %, les sorties pédagogiques, les livres qu’on achète “juste pour le plaisir”, ou même le petit café pris pendant les rencontres.
  • dans les 20 %, les achats en prévision de l’année prochaine : microscope, globe interactif ou, soyons fous, une imprimante couleur laser (ça a été l’achat mon achat quand j’ai commencé l’IEF, 10 ans plus tard elle tourne encore et les économies sont énormes).

Et si mes chiffres sont complètement à côté de cette répartition ?

C’est là que la méthode montre sa vraie force : elle n’est pas là pour te culpabiliser mais pour te donner un repère. Si tu dépenses actuellement 80 % de ton revenu en besoins de base, ce n’est pas “mal” — c’est un indicateur. Ça veut dire que tu pourrais essayer d’optimiser, petit à petit. Peut-être revoir quelques postes, chercher des aides, mutualiser des achats avec d’autres familles IEF…

L’important, c’est de ne pas rester dans le vague. Parce que le flou budgétaire, c’est le meilleur moyen de finir le mois au fond du découvert (même si il est autorisé c’est moche) à manger des pâtes au thon.

Pourquoi cette méthode séduit tant de familles ?

Parce qu’elle ne part pas du principe qu’on est des robots ou des moines en retraite spirituelle. Elle inclut dès le départ l’idée de plaisir et de projection vers l’avenir. Et dans un quotidien de famille, surtout quand on assume seule ou à deux tous les frais éducatifs, c’est précieux.

Et côté outils, elle est compatible avec plein de supports :

  • un simple tableau papier (le bon vieux carnet à spirale),
  • un tableau Excel tout doux,
  • ou des applis comme Bankin, Linxo ou YNAB.

Ce que la méthode 50/30/20 ne fera pas pour toi

Elle ne fera pas apparaître 200 € de plus sur ton compte. Elle ne t’empêchera pas de craquer sur ce livre magnifique avec des illustrations à l’aquarelle (tu sais, celui qui coûte l’équivalent d’un plein de courses). Mais elle te permettra de faire des choix en conscience. De ne pas subir ton budget, mais de l’utiliser comme un outil aligné avec ta vie, tes valeurs, et tes réalités.

Un budget, ce n’est pas une prison. C’est une carte.

Et dans la jungle qu’est parfois la vie familiale, une carte bien lisible, c’est un cadeau. Pas une baguette magique, non. Mais un petit GPS intérieur pour naviguer entre les courses, les projets d’apprentissage, les vacances qu’on aimerait offrir à nos enfants, et les fins de mois qui arrivent toujours trop vite (genre le 10).

La méthode 50/30/20, c’est une manière douce, adaptable et réaliste de remettre un peu d’ordre dans le chaos. Et si tu la testes, qui sait ? Tu pourrais bien retrouver ce sentiment rare : la sérénité financière… même en vivant avec un seul salaire, même en IEF, même en 2025.

Si vous avez aimé vous êtes libre de partager ! ;)

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